Mục Lục

Cette lancinante douleur de la honte

Version française du Poème « Niềm đau ô nhục »
HTTN10- Đức Trung

Je viens à Berlin en pleine saison verdoyante
L’Est d’un côté, l’Ouest de l’autre, terres étrangères.
Tous deux se séparaient au temps des guerres navrantes;
Restent sur leur dos, les traces des couteaux amères!

La route qui m’amène vers toi, un couloir sans fin
Des murs gris et clairières se terminent dans l’impasse.
Les yeux sont tous bleus, pourquoi tant de haine?
Hélas!
As-tu mal?  Qui a détruit ta beauté, enfin!


Tes larmes se mêlent à l’eau de la SPREE si triste
Des tombes délaissées, caressées dans la rancœur,
Même métamorphosées, gardent, des rives, leur aigreur
Combien grande est ta peine par ce fratricide!
Suivant les pas d’antan, je te cherche dans le noir.
Ecrasé de maux dans ce labyrinthe d’enfer.
Tu es mythique; mes pointes de pied t’effleurent, légères
Car le métro te fend, épuisée de déboires!


Le temps passe et voilà un demi siècle déjà
La chapelle d’autrefois gémit, flèche démolie
Emprunte de la ruine, plaie béante endolorie.
Tu sais pourquoi il y a tant de ces tracas?


Tête baissée, je m’avance tout en réfléchissant.
Soudain, je me heurte à ce mur fou détesté
Mur de la honte qui tranche deux régimes opposés
Quelle cruauté!  Dommage pour ton charme ravissant!



Le soir d’adieu, je me dis:  il ne faut pas pleurer.
Dans les périples d’exil, mes larmes sont bien taries.
Berlin!  Je t’aime et comprime dans mon cœur brisé:
Cette lancinante douleur des perdants sans patrie!














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Báo đăng:  Đuốc Việt số 10, tr.31