Tóc tơ
Viết cho ngày vu qui của Mộng Cầm 2.8.86
Ngày em học trò
Tóc vờn lưng nhỏ
Áo trắng tương tư
Phượng đỏ sân trường.
Ngày em biết thẹn
Vũng nón bài thơ
Gió qua hò hẹn
Không đợi không chờ.
Ngày em chớm thương
Mi ươm cánh bướm
Má hường hương đượm
Hoa dậy bên đường.
Đời đau biển gọi
Khói sóng mắt cay
Xa quê không nói
Bao tháng bao ngày.
Về giữa mùa đông
Hoa tuyết bềnh bồng
Gót nhỏ rưng rưng
Forsythia vàng hực.
Lối mòn đại học
Năm tháng mênh mông
Chưa chuyện qua sông
Chiều đùa tóc lộng.
Giờ em lấy chồng
Bình minh phương đông
Gởi nhiều mây nhẹ
Bắc cầu sang sông.
Sớm nay đám cưới
Phơi phới áo hồng
Em có vui không
Trâm cười trên tóc?
Tuổi thơm em vàng ngọc
Hoa bướm rộn đương thì
Giờ vui chữ vu qui
Thơ tôi làm… ai đọc?
Bruxelles 86
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Báo đăng:
- Không nhớ hết. Phổ biến theo thiệp báo hỉ, thiệp mời.
- Hội thơ tị nạn số 2.
Âge tendre
Original: Tóc tơ
Traduction française: Phan xuân Hổ
Autrefois
Joyeuse petite fille dans la vaste cour de l’école communale,
Tes yeux brillaient, tes longs cheveux ruisselaient sur ton dos.
Tu laissais ta tunique blanche, seule, dans la pluie des pétales,
Danser et flirter avec les galants flamboyants face au préau.
Autrefois,
Abritais ta pudeur naissante derrière le chapeau de poète,
Au moindre regard, au moindre frémissement de ton cœur
innocent.
Taquine de vent! te murmurait, te frôlait de ses tendres caresses.
Tu t’émerveillais, heureuse, sans trop oser chercher à en
comprendre.
Autrefois,
Quand le ballet des papillons embellissait les arbres de ton
chemin
Les tourtereaux roucoulaient, les fleurs étalaient leur beauté,
Rougissais d’émotions nouvelles, écoutais ton cœur qui réclame enfin
Qu’à aimer, qu’à aimer la Vie, toute la Vie
l’Univers tout entier.
Et puis
Sur ton pays, douce mère de tant de joie, de tant de
merveilles
L’enfer semait le malheur, tissait, tissait son infernal filet…
Partir! Partir:… L’Océan t’appelait, la Liberté sonnait ton
réveil,
Avalant larmes et flots. Adieu! Combien de printemps,
combien d’été?
Depuis
Tu es arrivée, tunique blanche dans la blancheur de
l’Hiver,
Laissant errer tes pas perdus, dans l’immense gare de la vie
Serrant sur ton cœur le lourd bagage du passé.
Avenir précaire.
Forsythia doré, dis moi pourquoi le ciel si chargé de
mélancolie?
Depuis
Pas après pas, jour après jour, une ombre sur le chemin de
la faculté,
Eperdue de travail, noyant chagrin et souvenir. Et si, par
malheur,
Le printemps, les papillons réveillaient encore la blessure
passée,
Seule, immense solitude, ton cœur ne se consolait qu’avec
ton cœur.
Maintenant
Amour, Jeunesse, le Temps ont enfin raison de ta profonde
blessure.
Souriante, tu écoutes le vent, de cette terre si chère et
lointaine,
T’apporte de l’aurore et de la soie des cieux pour ton pont
d’avenir
Embrasse le, la Vie refleurira, comme autrefois, sois en
certaine.
Aujourd’hui
C’est ton Jour de fête, ton Jour de bonheur, Jour de ton
mariage,
Les tuniques brillent de ses roses, les cloches chantent leurs
vœux,
Entends-tu? L’ode de joie. Qu’attends-tu?
Monte sur l’attelage.
Regarde ton peigne, riant, il te salut à toi et à ta vie à deux.
La jeunesse, trésor éternel
L’amour, miracle de la vie
Le poète, en ce jour bel si bel
Chante, chante… pour qui?